samedi 23 mars 2013

L’eau, nutriment vital

Hydrologie terrestre a

Nous appelons communément la Terre ; la planète bleue. Cette couleur provient des océans qui couvrent 75% de sa surface. Cette eau océanique venue principalement de l’espace est la matrice vitale car les premières algues y sont nées à l’aube de la vie terrestre, il y a environ 4 milliards d’années.

L’eau douce et disponible est précieuse ; la quantité nécessaire pour satisfaire les besoins humains (agricoles, industriels et domestiques) représente seulement 0,001% du volume d’eau totale, estimée à 1,39 milliards de km3. Pour autant, si elle reste relativement abondante, sa rareté croissante tient tout autant à sa surconsommation planétaire, qu’à sa qualité dégradée par les pollutions diverses. 

Aqua complex

Comprendre l’eau nécessite de faire table rase de conceptions et représentations désuètes, partiales ou erronées. Commençons par intégrer que le statut de l’eau a évolué de la notion d’élément (Aristote) à celui de molécule à la fin du XVIIIe siècle (Lavoisier). Poursuivons en indiquant que l’eau ne se réduit pas à sa formule H2O mais qu’elle est polymorphe : H2O(n). De plus, l’eau présente de nombreuses anomalies physico-chimiques (solvant quasi universel, densité de la glace inférieure à l’eau liquide…) qui permettent la vie sur notre planète. Ces propriétés singulières conditionnent ainsi ses multiples rôles biologiques qui demeurent encore très partiellement connus.  Sa structure sous forme liquide semble être double (coexistence d’eaux de haute et basse densités) et n’est compréhensible qu’avec une vision dynamique et non statique (clusters). Par ailleurs, l’eau pure n’existe pas car les molécules d’eau sont toujours en interface avec d’autres substances (solides, gazeuses et solutés). 

Bref, nous avons affaire à Aqua complex qui recèle encore de nombreuses et passionnantes inconnues.


Eau et Santé 

Deux faits majeurs nous éclairent sur les liens fondamentaux entre l’eau, notre physiologie et notre état sanitaire.

● Nous oublions que nous sommes des êtres hydriques, constitués à environ 70% d’eau en poids mais surtout que l’eau représente 99% des molécules de chacune des quelques 10.000 milliards de cellules qui nous composent.

● Les rôles de l’eau dans notre organisme sont multiples et cruciaux : eau structurelle de nos cellules, transport de nutriments et de toxines, régulation (température corporelle…), conformation des macromolécules comme l’ADN, les protéines…, messager (informations électromagnétiques, courant de protons…).

L’eau est la molécule de la vie !

Il appert logiquement de ces considérations biologiques majeures que l’eau que nous buvons doit avoir une haute valeur sanitaire ajoutée puisqu’elle constitue notre « matière intime hydrique » qui conditionne en grande partie notre santé.

De surcroît, nous n’avons pas encore suffisamment et massivement conscience du fait que l’eau que nous ingérons constitue notre eau intérieure.

Quelles eaux boire ?

De multiples préconisations souvent contradictoires existent quant à l’eau de boisson « idéale » à consommer parmi les offres existantes (réseau, bouteilles, filtrées, dynamisées). Trois critères essentiels ; économique,     écologique et sanitaire, doivent être pris en compte pour déterminer le choix entre ces quatre types d’eaux : 
Force est de constater qu’il n’existe pas de consensus nutritionnel sur ce sujet pour diverses raisons :
  1. de multiples facteurs déterminent le profil qualitatif d’une eau (quantité et qualité des solutés, pH, potentiel rédox, rH2, microbisme…) 
  2. Les préconisations en matière d’alimentation hydrique sont parasitées par de forts enjeux économiques et politiques entre les eaux du robinet et les eaux embouteillées
  3. Faute d’évaluation scientifique suffisante, pluridisciplinaire et indépendante, de nombreuses incertitudes nutritionnelles demeurent pour  apprécier les impacts de l’eau que nous buvons sur notre santé
  4. Nulle part au monde, n’existe la spécialité médicale, diététique ou nutritionnelle d’hydronutritionniste. Ceci apparait comme une grave carence pour un liquide qui représente 99% des molécules de nos cellules
  5. La question « Quelles eaux boire ? » n’a pas de sens qu’au pluriel car de toute évidence nous avons tous un profil « hydrophysiologique » unique. En d’autres termes, nos besoins physiologiques et notre consommation hydrique varient en fonction de multiples facteurs (âge, sexe, saisons, appétence organoleptique, état de santé…).

Pour toutes ces raisons, choisir des eaux de qualité n’est pas si simple. Au final, il revient à chacun de trouver l’eau qui lui convient à un moment donné dans une cohérence économique, écologique et sanitaire. 
                                               
                                                            Yann Olivaux, janvier 2013





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